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Rentrée littéraire : 15 épisodes de mon livre en accès libre
À l'occasion de la rentrée littéraire, vous pouvez lire quinze épisodes de "L'Iran, déçu mais debout" en accès libre jusqu'au 30 septembre. Vous pouvez aussi précommander l'ouvrage dès maintenant.
Bonjour,
C’est la rentrée ! Et qui dit la rentrée, dit également rentrée littéraire ! À cette occasion, j’ai rendu disponible en accès libre les quinze épisodes de “L’Iran, déçu mais debout” pour que vous puissiez découvrir mon ouvrage.
L’idée initiale de cet ouvrage était de proposer une chronique des événements politico-sociaux survenus en Iran de 2009 à 2022. Au fur et à mesure que des personnes précommandaient le livre, je me suis rendu compte qu’une grande partie d’entre elles manquaient d’informations contextuelles sur ce pays.
Partant de cette observation, j’ai décidé de faire encore plus de recherches sur l’histoire de l’Iran. Pour ce travail, je suis remontée à l’édification de la première grande métropole sur le plateau iranien, Suse, construite au nord du golfe Persique vers 3200 avant J.-C. J’ai eu la chance de tomber sur les travaux récents de l’archéologue français François Desset résidant en Iran qui parvient en 2020 à déchiffrer un système d’écriture vieux de 4400 ans dans cette cité. Cette écriture, l’élamite linéaire, est désormais la plus ancienne connue de l’histoire des civilisations. Ainsi, je retrace ce cheminement multimillénaire des évolutions politiques, sociales et culturelles de l’Iran (connu sous le nom de la Perse en Occident), jusqu’en 2009.
Honnêtement, je pense que je vais finalement diviser cet ouvrage en deux tomes correspondant ainsi à deux livres plutôt qu’un. L’un traitera de la continuité de cette présence iranienne dans l’Histoire, jusqu’à nos jours (j’ai déjà trouvé le nom : “La continuité persane” ! Qu’en pensez-vous ?). L’autre, en grande partie déjà rédigé, restera fidèle au plan initial : une chronique dense de l’Iran de 2009 à 2022.
Si vous avez déjà soutenu mon travail, je vous en remercie infiniment. Si ce n’est pas encore fait, vous pouvez précommander l’ouvrage sur mon site. En choisissant le tarif spécial soutien, vous m’offrirez la possibilité d’écrire le livre (voire deux livres) le plus complet possible sur cette période de l’histoire iranienne.
Vous avez également la possibilité de vous abonner sur la plateforme Substack afin de recevoir directement dans votre boîte e-mail chaque épisode tout chaud dès la sortie.
Je vous souhaite une bonne lecture,
RoohSavar
01 - Pourquoi j’écris cet ouvrage
Trois siècles après les Lettres Persanes de Montesquieu, les pratiques orientalistes entreprises dans le XVIIIe siècle par des grands penseurs comme Montesquieu restent encore présentes de nos jours notamment dans les médias grand public. Combien de journalistes écrivent des papiers sur des pays lointains et leur peuple sans y mettre les pieds ou peut-être seulement à la suite d’un court séjour quasi touristique ?
“L’Iran, déçu mais debout” est un anti Montesquieu.
2- L’Occident refuse de voir la complexité des « Autres »
Les conflits sociétaux en Iran représentent une confrontation entre deux modes de vie, entre deux perceptions différentes de cette société iranienne complexe : l’une veut imposer son modèle à l’autre. Pour un Farangi - expression employée par les Iraniens pour désigner un « Occidental » - tout cela n'est pas sérieux. Il y a comme quelque chose qui cloche. La nuance vis-à-vis des “Autres” n’est pas souhaitable.
03 - L’observation des droits humains a-t-elle besoin d’un autre observateur ?
Prisonnière politique pendant sept ans, Bahareh Hedayat publie en janvier 2017 une lettre ouverte où elle remet en cause l’action des organisations internationales défenseures des droits humains.
04 - « Ces gentils Occidentaux qui ont besoin de soigner nos cicatrices ! »
Le cinéaste pointe le doigt vers le marché culturel occidental, mais aussi leur « conscience culpabilisée ». « On nous demande, en tant qu’Iranien et Iranienne, que nous parlions de nos douleurs. »
04 - « Ces gentils Occidentaux qui ont besoin de soigner nos cicatrices ! »
Le cinéaste iranien Mani Haghighi pointe le doigt vers le marché culturel occidental, mais aussi leur « conscience culpabilisée ». « On nous demande, en tant qu’Iranien et Iranienne, que nous parlions de nos douleurs. »
05 - Nasim Marashi : « Regardez-moi, je suis une Iranienne et j’ai écrit des livres »
Son best-seller en Iran, « L’automne est la dernière saison de l’année » est traduit en italien et en allemand, mais pas encore en français. Lors de notre rencontre en 2019, elle m’a partagé son point de vue sur l’immigration en Iran, comme en Europe.
06 - Une lecture politique des best-sellers des romancières iraniennes
Selon Mohammad Hasan Shahsavari, la littérature féminine de l’Iran contient un message politique. Un message selon lequel le pouvoir politique continue son chemin sans une véritable volonté de changement.
07 - Pour l’espoir en Iran plutôt qu’une misérographie médiatique
L’enjeu de la démocratie en Iran est de continuer la lutte contre la répression des conservateurs au pouvoir d’un côté et la dénonciation de la récupération géopolitique des rivaux du pays de l’autre.
Chapitre I - La continuité persane
À la différence de beaucoup de peuples musulmans, les Iraniens gardent, sans complexité, une continuité historique entre leur passé préislamique et leur présent islamique. L'un ne s'oppose pas à l'autre alors que, historiquement et politiquement, ils sont censés marquer une rupture. Le prophète Mohamed est aussi important que Cyrus le Grand. La théorie d'Einstein est aussi légitime que les versets du Coran. Il faut savoir interpréter et s’adapter.
08- L'Iranien est un idéaliste pragmatique
Les Iraniens ont l’habitude des contradictions. En effet, l’idéalisme pragmatique est une spécialité iranienne. Ils vivent dans une dualité héritée de l’islam chiite et du zoroastrisme, deux piliers de leur identité. Cela leur permettre d’être une société en perpétuel mouvement.
09 - Le peuple de Nowruz
Dans cet épisode, nous allons parler de Nowruz, le nouvel an iranien, symbole culturel de tout un pays mais aussi des peuples au-delà des frontières géopolitiques actuelles de l’Iran actuel. Il est un élément d'union entre Perses, Kurdes, Azéris, Lurs, Mazanis, Gilakis, Tadjiks, Hazaras, Pashtouns, Arabes, Baloutches, etc.
10 - La continuité persane | L'Iran, déçu mais debout
Afin de mieux connaître des Iraniens, il est impératif d'introduire le zoroastrisme, une pensée qui a influencé profondément le soufisme mais aussi le chiisme, deux piliers de l'identité iranienne.
11 - Quelle est l’influence du Zoroastrisme dans Game of Thrones ?
Les parallèles ne manquent pas entre Game of Thrones et la culture perse d’antiquité ; notamment entre le zoroastrisme et la religion de R’hllor, de l'œuvre de George RR Martin.
12- Quatre renaissances iraniennes
Le récit national multimillénaire iranien est une fabrication sassanide où les peuples pré-achéménides Iranien comme non Iraniens sont volontairement ignorés. Cependant, c'est un récit réussit.
13- Deuxième renaissance : l'intermezzo iranien du VIIe au XIIIe siècle
Les mouvements indépendantistes iraniens au VIIe siècle entraînent l'affaiblissement de l'influence des califes abbassides sur l’empire islamique. Ils finissent par dominer le califat au IXe siècle.
14- Samanides et Bouyides, architectes d'une nouvelle identité irano-islamique
Deux dynasties au pouvoir entre le IXe et le Xe siècles sont les véritables architectes de l'identité persane et chiite des Iraniens. Un héritage qui continue à façonner l’Iran jusqu'à nos jours.
L'art d’anticiper une Révolution islamique
| L’épisode bonus |
Quatre ans avant l'avènement de la Révolution de 1979, des chercheurs de l’université de Téhéran mènent une enquête prophétique montrant un fort dynamisme islamiste notamment parmi la jeunesse du pays.